Des Enfants au Nigéria et Dans les Pays Voisins,…
Les filles et les garçons du nord-est du Nigéria continuent de subir des abus brutaux de la part de Boko Haram et sont également profondément affectés par les opérations militaires en cours pour contrer le groupe terroriste, malgré des efforts notables, selon le dernier rapport du chef de l’ONU sur les enfants et les armes conflit. Les enfants du Nigéria et des pays voisins ont continué de subir des violations horribles de la part de Boko Haram, a déclaré Virginia Gamba, la Représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés, dans un communiqué jeudi, ajoutant que l’expansion du groupe dans la région du bassin du lac Tchad est une grave préoccupation pour le Secrétaire général António Guterres.
Cruauté débordante
Entre janvier 2017 et décembre 2019, le rapport décrit 5741 violations graves contre des enfants au Nigéria. En outre, les incidents survenus au Cameroun, au Tchad et au Niger voisins se sont également traduits par les retombées des activités de Boko Haram au-delà des frontières du Nigéria. En septembre 2017, le groupe Civilian Joint Task Force (CJTF), qui soutient les forces nigérianes localement contre Boko Haram, a signé un plan d’action avec l’ONU pour mettre fin et prévenir les violations. Auparavant, le groupe avait recruté plus de 2 000 enfants.
Implication des enfants
Pendant ce temps, les enfants détenus pour leur association avec Boko Haram restent une grave préoccupation – bien que les chiffres réels se soient avérés difficiles à évaluer car l’ONU n’a pas eu accès aux installations qui hébergeaient les mineurs, indique le rapport.
Les enfants anciennement associés ne devraient pas être davantage pénalisés par la détention et j’appelle le gouvernement du Nigéria à accélérer la libération des enfants de détention et à donner la priorité à leur réinsertion dans la société, a affirmé Mme Gamba.
J’exhorte également le gouvernement à revoir et à adopter le protocole de remise des enfants associés aux groupes armés aux acteurs civils de la protection de l’enfance», a-t-elle déclaré.
Besoin d’aide
La grande majorité des 1 433 victimes d’enfants vérifiées par l’ONU ont été attribuées à Boko Haram, les attentats suicides étant la principale cause, selon le rapport. Et si plus de 200 enfants ont été touchés par des incidents de violence sexuelle, la peur de la stigmatisation, des représailles, le manque de responsabilité pour les auteurs et le manque de ressources pour les survivants, ont rendu ces crimes largement sous-déclarés. Dans le même temps, refuser l’accès humanitaire aux enfants a affecté l’acheminement de l’aide à des milliers de mineurs. Le rapport précisait également que certains des incidents les plus atroces de Boko Haram impliquaient l’enlèvement et l’exécution de travailleurs humanitaires.
Un accord signé
Le plan d’action de 2017 a marqué un tournant dans le traitement des enfants par la CJTF. Les progrès ont été constants et aucun nouveau cas de recrutement et d’utilisation n’a été vérifié depuis la signature, selon le responsable de l’ONU, qui a exhorté le groupe à mettre pleinement en œuvre le plan et à faciliter la dissociation des enfants restants. Mme Gamba a également souligné la nécessité d’apporter une réponse régionale africaine à la situation.